Les portes et les remparts
Au Moyen-Âge, Sommières était protégée par son château et par ses remparts. L'entrée dans la cité se faisait uniquement par deux portes : sur le pont par la porte supportant le Beffroi (à l'Ouest) et sur la voie romaine par la porte de la Taillade (au Sud). La partie Nord de la ville était protégée d’une muraille flanquée de tours (dont la tour du Bourguet) et d’un fossé à l’emplacement de l’actuelle rue Général Bruyère.
Le Beffroi ou Tour de l'Horloge
Cette construction est un des derniers vestiges de l’enceinte médiévale de la ville. C’est une tour ogivale qui semblerait dater du XIIIè ou XIVè siècle. Elle se trouve sur la 10ème arche du pont romain. Elle portait le clocher communal qui était l’ancien beffroi de la ville.
Cet imposant bâtiment, dont le caractère défensif est renforcé par les cinq gargouilles en forme de canon, marquait l’entrée de la ville. Sous les gargouilles, l'horloge fut mise en place en 1891 pour remplacer l'ancienne horloge qui ne fonctionnait plus. Enfin, le blason de la ville a été apposé sur la façade. Il représente une croix flanquée de deux tours (le Beffroi et la tour de l'autre côté du pont) le pont et le fleuve.
La Tour de l’Horloge fut inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques le 4 avril 1926.
Des travaux de restauration ont permis la réfection des deux façades, de la tourelle supportant la cloche ainsi que du passage voûté. La cloche a également retrouvé son lustre d’antan. Dans un cylindre placé sous cette dernière ont été retrouvés des messages laissés par les municipalités ayant engagés des restaurations. Ainsi nous savons que l’horloge a été restaurée en 1903, 1911 et 1960. Quant au beffroi, il a été restauré en même temps que le château en 1992.
La porte du Bourguet
Elle fut ouverte dès 1608 à l’emplacement de la Tour du Bourguet qui flanquait le rempart. Elle devait permettre de désencombrer la ville, notamment lors des foires. Cependant, l’insécurité liée aux guerres de religions n’étant pas encore complément terminée, la porte est refermée en 1632. Avec le XVIIIè siècle, les facteurs d’insécurité se font moins intenses permettant à nouveau le développement d’activités économiques. Sommières affirme son importance industrielle et commerciale (industries du drap et du cuir, foires aux bestiaux et produits agricoles…). Ainsi la porte du Bourguet est réouverte en 1752.
La porte Narbonne
C'est dans ce même contexte que la porte Narbonne est ouverte en 1752, en même temps que la porte du Bourguet.
Depuis leur ouverture au XVIIIè siècle, les portes avaient subi de nombreuses vidourlades et leur état s’était fortement dégradé. En 2004, la Ville a décidé de restaurer ces deux symboles du patrimoine urbain. Sous la direction de l’architecte Antoine Bruguerolle, les deux portes ont été entièrement reprises sur la base de l’ancien. La restauration des pierres a été réalisée par l’entreprise Serge Rousselet de Congénies et la porte en bois pesant une tonne a été refaite, à l’identique, par l’entreprise Lutz de Nîmes. Enfin, une mise en lumière a été conçue par l’agence Hutinet de Pisieu (38).
La qualité des travaux de restauration a été reconnue en 2006 par les Rubans du Patrimoine, concours national récompensant des restaurations exemplaires du patrimoine. La Ville a obtenu le prix départemental.
Le rempart médiéval
Ce mur, le long du boulevard Ernest François, est un des vestiges, les mieux conservés, avec la tour de l’horloge (inscrite Monuments Historiques) de l’enceinte urbaine médiévale. Ces remparts ont été construits au XIIIème siècle suivant l’extension de la ville dans une partie du lit du fleuve. Ils protégèrent la cité au moment de la Guerre de Cent Ans, résistèrent aux deux sièges des Guerres de Religion et aux fréquentes Vidourlades. L’aménagement des quais et des boulevards aux XVII et XVIIIèmes siècles eut finalement raison d’eux. Suite à une chute de pierres survenue sur le boulevard Ernest François, des mesures immédiates de sécurité ont été entreprises par la Ville grâce à la pose d’un filet. Après l’obtention des subventions de l’Etat (DRAC Languedoc Roussillon), de la Région Languedoc Roussillon et du Département du Gard, les restaurations ont pu commencer au début du mois de juillet 2011. Les travaux effectués par l’entreprise SELE sous la direction de l’architecte du patrimoine Antoine BRUGUEROLLE, consistaient en des travaux de reprise et de confortation des vestiges de l’ancienne bretèche et des zones latérales.